Notre voyage à la Napoule reste LE souvenir-phare de mon enfance, et les seules vacances que mes parents se soient octroyées.

Pour les mineurs du Nord-Pas-de-Calais, ces vacances avaient un goût de paradis : la découverte du soleil, de paysages méditerranéens, de ciel bleu...  Je me souviens du réfectoire dans la fraîcheur d'une grande salle du château d'Agecroft, avec son parc et sa terrasse,  la mer et la plage de la Raguette (pas très confortable, trop de galets à mon goût...), du jeu de billon auquel jouait mon père, des palmiers, des énormes cactées, et des gros papillons de nuit attirés par les lampadaires sur la Promenade le soir.

Un souvenir que partagent beaucoup de familles de mineurs. Je fais un petit coucou aux Thoris, avec qui nous avions lié des liens amicaux, dont le fils Guy avait environ l'âge de mon frère. Peut-être lira-t-il ceci...

L'arrivée à la Napoule, après plus de 1000 km de train (sans couchettes !). Nous étions exténués, mais le pas est décidé, la mine fière et le sourire confiant.

Le restaurant - nous sommes à droite, face à nous, les Thoris au premier plan

Devant le Château d'Agecroft

Je vous invite à vous reporter à l'excellent roman d'Emmanuel Prost "Un été 48" qui a pour thème les premières vacances des mineurs à La Napoule

Située au 47 rue Raynouard, la maison où vécut Balzac de 1840 à 1847 est ouverte aux visiteurs. Elle constitue un petit îlot du Paris romantique à une époque où Chopin arpentait ces rues. Peut-être Balzac et lui se sont-ils croisés, qui sait ?

Cette rétrospective se tient au Musée d'Art Moderne de Paris du 14 octobre 2016 au 26 février 2017.

Voici quelques photos et tableaux choisis parmi une exposition très riche.